Biographie

Ahmed Abdessalam Bakkali

- Généalogie

Ahmed Abdessalam Bakkali est issu d'une lignée noble descendant du Prophète Muhammad (PSL).

Son grand-père paternel a mené les moudjahidines à la bataille d'Alcácer Quibir (également connue sous le nom de "bataille des Trois Rois" ou" bataille de Wadi al-Makhazin ") le 4 août 1578, arrêtant l'invasion des croisés portugais dans le nord du Maroc, près de Ksar-el-Kébir et de Larache.

Son grand-père maternel, Sidi Al-Khader Ghailan, était un éminent commandant militaire chargé par le roi du Maroc de libérer les côtes marocaines de l'occupation portugaise. Il libéra la ville d'Asilah, où des mausolées furent construits en son honneur.

- Éducation  

Ahmed Abdessalam Bakkali a fait ses études primaires à Asilah, où il a appris le Saint Coran sous la tutelle de son père, l'éminent juriste Abdessalam Bakkali, qui était également directeur de l'école primaire, imam de la Grande Mosquée, prédicateur et mufti. Au cours de ses premières années, Ahmed a eu accès à la bibliothèque privée de son père et a pu en élargir ses connaissances sur l'histoire, les traditions et l'héritage. Il a également exploré la littérature internationale dans la bibliothèque de son oncle Al-Hadi Ghailan.

- Talent poétique

Dans la belle petite ville d'Asilah entourée du vieux mur portugais, son talent poétique s'est épanoui avant-même qu'il n'ait été initié à la poésie. Il n'y avait ni poètes ni écrivains dans la ville ! Ahmed aimait la mer et la nature. Dans les marché, il s'abreuvait des contes populaires marocains et anciennes légendes arabes racontés par des conteurs, tel que les contes du roi Saif bin Dhi Yazan, Abu Zaid al-Hilali, Antara Ibn Shaddad et bien d'autres. Il a aussi exploré la culture occidentale au travers de ses lectures en espagnol et en arabe.

- Transfert à Tétouan et Publications

Fin 1949, Ahmed s'installe à Tétouan pour terminer ses études secondaires. C'est à Tétouan, capitale de la région sous protectorat espagnol, qu'il publie ses premiers poèmes dans la revue "Al-Anis", dirigée par le professeur Muhammad Al-Jahra, et dans la revue "Al-Anwar", dirigée par le professeur Ahmed Medina. , neveu du chef du Parti national de la réforme, Abdelkhalek Torres. Il a reçu le premier prix pour une œuvre littéraire publiée dans "Al-Anwar" pour un montant de cent pesetas, ce qui représentait un importante somme à l'époque. Il a reçu cette récompense pour son œuvre poétique historique "La mort d'Al-Khalkhali", qui raconte l'histoire du Pacha Al-Khalkhali, qui a empoisonné les habitants d'Asilah. Les habitants se révoltèrent contre lui et l'assiégèrent le bâtiment " Saqqala" où il avait trouvé refuge. Il mourut en essayant de fuir en se jetant à la mer et s'écrasant sur les rochers. Les patriotes du Nord ont vu dans ce travail un parallèle saisissant avec l'actualité, à une époque de tension avec les colonialistes espagnols.

- Reconnaissances et récompenses

À Tétouan, Ahmed a remporté des prix littéraires pour sa poésie patriotique lors de trois concours organisés par l'Agence d'Information, de Publicité et du Voyages, affiliée au parti Istiqlal (« Indépendance »), à Casablanca, défiant le colonialisme français. Il a également remporté plusieurs prix lors de concours de nouvelles organisés par l'Institut Moulay Hassan Ben Mahdi de Tétouan. De nombreuses personnalités de la ville sont venues lui rendre visite à l'institut.

- Amis

Le début de ses grands liens d'amitié a pris naissance lors d'un événement particulier lors de son séjour à Tétouan. Il a déclaré : "Nous avons reçu des visiteurs à l'Institut de Tétouan, mon ami d'enfance Mohamed Bouanani et moi-même. Les gens voulaient entendre directement de Bouanani sa réaction à un article diffamatoire publié à son sujet dans l'un des magazines populaires "Afkar Al-Shabab". " L'article, rédigé par le responsable d'une organisation d'opposition, critiquait l'utilisation inappropriée des propos de Bouanani lors d'une réunion. "

Dès le lendemain, une coalition de partisans de Bouanani s'est réunie au domicile de Hassan Daoud, fils du professeur et historien Cheikh Muhammad Daoud, pour préparer une réponse. Parmi les personnes présentes figuraient Muhammad Molato, le poète Abdel Wahid Akhrif et Al Mahdi Delero. Une amitié s’est nouée entre nous qui a duré toute une vie !"

- En Egypte 

En 1953, suite à l'exil du roi Mohammed V, Ahmed Abdessalam Bakkali se rend au Caire, en Égypte, pour poursuivre ses études. Il entre à la Faculté des Arts de l'Université du Caire, où il se consacre à l'étude de la sociologie. En parallèle, il participe à des activités politiques auprès d'étudiants marocains, algériens et palestiniens, en opposition aux occupations française et sioniste. Il a également envoyé transmis ses poèmes à la radio Sawt al-Arab et à la presse égyptienne. Lors de son séjour au Caire, il publie son premier recueil de contes sous le titre "Contes du Maroc".

- En Amérique

À l’été 1959, il se rend aux États-Unis pour poursuivre des études supérieures en sociologie à l’Université Columbia de New York. Il a alors goûté à la littérature américaine et au modèle de vie américain libre et démocratique, ouvert sur le monde, mais aussi, sur toutes les cultures et tous les peuples. Au cours de l'été 1960, il effectue un long voyage dans l'Ouest américain qui marquera durablement sa vie. Ce voyage lui a permis de lire un grand nombre de romans occidentaux et mieux comprendre la poésie de Walt Whitman, le plus grand poète américain.

- Retour au Maroc

En 1962, il rejoint le ministère des Affaires étrangères et est nommé attaché culturel auprès de l'Ambassade du Maroc à Washington. Durant son mandat à ce poste, il a contribué de manière significative à l’éducation du peuple américain à travers des conférences données dans plusieurs États. Ces conférences visaient à contrer l'intense campagne de désinformation sur les nations arabes, notamment sur les questions liées à l'Algérie et à la colonisation de la Palestine, qui étaient soumises à la plus grande opération de lavage de cerveau de l'histoire. Dans ce contexte, il eut de nombreux affrontements avec de fervents sionistes lors de diverses conférences et rencontres universitaires.

- À Londres

En 1965, il est nommé attaché culturel et Consul Général à l'Ambassade du Maroc à Londres, poste qu'il occupe pendant deux ans. Durant cette période, il a eu l'honneur de servir sous les ordres de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Aisha, sœur du roi. Il est ensuite revenu à Washington en tant que conseiller culturel à l'époque où SAR la princesse Lalla Nozha, autre sœur du roi, et l'ambassadeur Ahmed Osman y étaient en poste.

- Parcours littéraire  
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